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Qu'il fait bon dans mon moulin
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19 septembre 2020

Susanne au bain

Vien, Joseph Marie (1726-1809)

 

 Joseph Marie Vien (1726-1809)

Suzanne au bain         

Cette histoire se déroule aux environs des années 3260 du calendrier Hébraïque, soit vers l’an moins 500 avant JC en Babylonie :

 

      Beaucoup de juifs se retrouvèrent après la destruction du premier temple par Nabuchodonosor_II en moins 586 exilés à Babylone,

 

        Cette diaspora, comme à son habitude et selon la tradition du Peuple Juif s’adapta très vite tout en gardant des liens très étroits avec Israël

 

        Suzanne et son mari Ioakim étaient un couple qui vivait de façon prospère dans la banlieue de Babylone :

 

        Ils habitaient avec leurs enfants dans une très grande maison entourée d’un immense jardin ;

 

        Suzanne adorait les fleurs, les oiseaux, les fontaines :

 

        Aussi ce qu’elle aimait par-dessus tout, lorsque la chaleur envahissait son jardin, c’était de se dévêtir et de se  baigner à l’eau fraîche de sa fontaine :

 

        Ioakim, lui, était un important homme d’affaires, on ne cessait de venir pour lui demander  conseil, aussi  la communauté Juive de Babylone lui avait-elle adjoint deux vieillards pour éventuellement l’assister en tant que juge

 

        C’est ce qui explique pourquoi, les deux vieillards étaient très souvent appelés à venir dans la maison de Ioakim.

 

        Un jour, ils aperçurent la femme de Ioakim, Suzanne:

 

        Suzanne avec sa peau si blanche, sa si belle silhouette, ses cheveux blonds, et ses yeux couleur de velours brun en train de traverser le jardin  :

 

        C’est comme un  frisson étrangement masculin qui parcouru leur vieux corps décharné :

 

        Inutile de préciser que depuis ce jour, les deux vieillards multiplièrent leurs visites chez Ioakim, et précisément vers l’heure ou la belle Suzanne se promenait dans son jardin,

 

        Ce jardin était fermé de toutes parts :

 

        Chacun des  vieillards, était envahi d’un désir indescriptible qui lui brûlait le ventre.

 

        C’est bien connu ! Le désir s’accroît lorsque l’effet se recule ! (1)

 

        Mais aucun d’eux n’en parla à l’autre, jusqu’au jour ou en se quittant, ils revinrent sur leurs pas, sans  s’être concertés, se retrouvant? Ho! Surprise! Ainsi face à face :

 

        S’étant enfin avoué leur tourment commun, ils décidèrent de séduire la belle Suzanne et de se la partager si seulement ils pouvaient un jour se saisir de ce si beau corps :

 

        Ainsi ils ne cessèrent d’épier la belle Suzanne, en attendant le moment qu’ils jugeraient favorable :

 

        Un jour précisément, ou il faisait très chaud, Suzanne ne pu résister à l’envie de prendre un bain :

 

        Comme c’était une belle femme très distinguée, elle demanda à ses deux servantes, d’aller lui quérir des baumes et des parfums dans la maison, non sans leurs recommander encore une fois, de bien veiller à ce que la porte du jardin fut bien refermée ;

 

        Hélas ! Les deux libidineux obsédés étaient déjà là !

 

        Ils se sentaient tout verts, les deux vieillards, et vigoureux comme de jeunes hommes, de plus  de voir ce corps dévêtu et craintif augmentait, allez savoir pourquoi ?  Leurs désirs et leur excitation.

 

        Les deux vieux proposèrent à Suzanne un marché ::

 

        Nous voulons avoir une relation avec toi!

 

        Tout le monde aura compris ce qui se cache derrière ce mot ambigüe de relation?

 

        Les synonymes sont Rapports, Liaisons coupables

 

        Ou bien tu acceptes cette relation? Ou bien nous irons témoigner qu’un beau jeune homme était avec toi, là ; caché dans ton jardin :

 

        C’était plus qu’un viol! Un marché de dupe ! Du chantage!

 

        Les deux vieillards étaient si peu aguichants, et si repoussants, que Suzanne cria, préférant ameuter le quartier, plutôt que de céder aux menaces des deux maîtres chanteurs, et ainsi leurs appartenir ;

 

        Ce faisant, les deux méchants hommes, peut-être par orgueil blessé?

 

        Par dépit surement tinrent leur promesse, Ils témoignèrent qu’ils avaient bien vu Suzanne en compagnie d’un beau et vigoureux jeune homme :

 

        Il faut souligner qu'en ce temps là?

 

        Qu'en est-il pour aujourd'hui à la lumière de l'actualité?

 

        Que vaut un témoignage féminin? 

 

        En ce temps là donc! Une femme ne peut pas témoigner.

 

        Plus exactement, son témoignage n'est pas reçu devant les tribunaux;

 

        Plus grave!

 

      Un fait ne peut-être être établi que sur la foi de deux témoins

 

        Et là? En cette circonstance? Les deux témoins ce sont les deux vieux gredins:

 

        Si on ajoute qu'une femme adultère était condamnée à mort.

 

        Le sort de la pauvre Suzanne était des moins enviables

 

 

        Et ils en rajoutaient, les deux barbons barbus!

 

        Soulignant qu’en cas d’adultère seule la femme est coupable, et que selon la loi, dans ce cas de figure notamment, celle-ci doit être lapidée ;

 

  

        Naturellement, nous le savons tous! L’homme adultère, lui ! Lui "IL" a d’excuses, :

 

        De trop forte pulsions, une épouse acariâtre, ou encore comme c'est très souvent le cas l’invite d’une séductrice trop séduisante :

 

        Bref ce n’est jamais, et vous l'admettrez, de la faute de l’homme d'être adultérin c’est bien connu :

 

        Pour ce qui est de l'homme c'est un accident et pour ce qui est de la femme une faute:

 

      

        Devant ces témoignages de personnes si honorables, Suzanne fut condamnée à mort par lapidation ;

 

      

        Suzanne ne se plaignit pas, ses seules paroles furent une  prière vers le D.ieu d’Israël :

 

        Et son D.ieu l’entendit ;

 

        D.ieu lui répondit par l’intermédiaire de la voix d’un enfant ;

 

        Du fond de la salle du tribunal, une voix d’enfant s’éleva,

 

        On le fit venir, l’enfant était beau, il avait des yeux noirs, qui brillaient, des cheveux bouclés, il s’appelait Daniel, et il ressemblait à un ange :

 

        Cet enfant demanda que l’on entendit les deux vieillards séparément, curieusement c’est lui qui menait l’enquête  :

 

        Comme il soupçonnait que les deux méchants hommes s’y connaissaient en horticulture, il demanda à chacun séparément sous quel arbre s’était passée l’étreinte de Suzanne avec le beau jeune homme :

 

        le premier déclara accablé ! Un acacia !

 

        Le second annonça tremblant ! Un tremble !

 

        L’assemblée, devant cette preuve évidente de faux témoignage poussa un cri unanime :

 

        C’était maintenant le prophète  Daniel! Qui à l'image d'un ange!

 

        Un ange tenant en main une épée flamboyante allait fondre sur les deux hommes et les fendre par le milieu !

 

        

        Pourquoi ? Tout ceci ?

 

        Pourquoi, toute cette histoire ?

 

        C’est pour vous avertir, que s’il vous arrive de rencontrer une Suzanne une Suzette, ou une Suzy.   Même virtuellement, sachez que celle ci restera toujours pudique et, aussi, fidèle envers son mari :

 

        Qu’enfin si vous persistez, à la désirer, essayez plutôt de gagner son cœur, plutôt que de la convaincre par la force :

 

        Elle risquerait dans ce cas de figure d’en appeler à son D.ieu d'Israël qui enverrait alors un certain prophète nommé Daniel.

 

     

        Daniel est l'un des grands prophètes de la Bible hébraïque ou Ancien Testament.

 

        Daniel donnera des prophéties montrant combien D.ieu dirige l'histoire de l'Humanité.

 

 

Suzanne au bain

 

                   

Jean-Baptiste Santerre, copie d'après Rembrandt 

 

        Polyeucte (1643), I, 1, Horace

 

Citations de Pierre Corneille

 

Pierre Corneille

 

        Source : Et le désir s’accroît quand l’effet se recule. – Car ce n’est pas régner qu’être deux à régner. – Je Corneille Pierre | Dico - Citations - Dico citations

 

***

 

Une autre source, Wykepedia :

 

En 1548, le poète Guillaume Guéroult publie une chanson spirituelle intitulée Suzanne un jour qui deviendra très connue :

Suzanne un jour d'amour sollicitée 

Par deux vieillards convoitant sa beauté 

Fut en son cœur triste et déconfortée 

Voyant l'effort fait à sa chasteté. 

Elle leur dit : si par déloyauté 

De ce corps mien vous avez jouissance, 

C'est fait de moi ! Si je fais résistance, 

Vous me ferez mourir en déshonneur : 

Mais j'aime mieux périr en innocence 

Que d'offenser par péché le Seigneur. 

La pièce est mise en musique par Didier Lupi Second1. Le texte fut repris par de nombreux compositeurs (et parmi les plus grands : Roland de Lassus, Cyprien de Rore, Claude Le Jeune, Eustache Du Caurroy...) et devint particulièrement célèbre dans la seconde moitié du XVIe siècle2. Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Suzanne_et_les_vieillards

 

Moralité :

Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain

Tu ne convoiteras point la femme de ton prochain

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