Nathan Zach n'est plus
Nathan Zach n'est plus
Naissance : Berlin, Allemagne le 13 décembre 1930
Décès : le 6 novembre 2020 à Raamat Gan, Israël - à près de 90 ans
Activité : Poète, auteur, critique, traducteur. Activité principale : poète
Langue d'écriture : Hébreu
Distinctions : Prix Bialik, Prix feronia, Prix d'Israël
Nathan Zach né à Berlin, son nom de naissance : Harry Seitelbach. Vit en Israël depuis 1936.
L'hébreu n'étant pas sa langue maternelle, il a un manque vis-à-vis des poètes israéliens, ce manque qui se transformera en valeur : n'ayant pas les connaissances des natifs - ayant appris la Thora dans leur enfance, possédant donc un vocabulaire riche - il écrit des poèmes en employant des mots fondamentaux, ceux de tous les jours, créant ainsi un nouveau style.
Nathan Zach est membre du groupe Likrat avec David Avidan. Ils publient une revue portant le même nom auquel participe aussi Zwy Milshtein à partir de 1952.
Entre 1952 et 1955 il publie trois recueils : « Béchlocha - à trois, Shirim Richonim - premiers poèmes, Shirim Shonim, différents poèmes ». Etant membre du groupe de l'avant-garde de la poésie, après l'avènement de l'État d'Israël, Nathan Zach a une forte influence sur le développement de la poésie hébraïque moderne dans ses essais et ses publications.
Il est connu en tant que littéraire-critique, traducteur et surtout comme poète. Il se distingue des poètes israéliens de la génération des années 1950 et des années 1960 par le biais de son manifeste poétique « Temps et rythme chez Bergson et dans la poésie moderne »
Zach est reconnu en Israël pour ses traductions de la poésie de Else Lasker-Schüler and Allen Ginsberg.
Son essai intitulé « Réflexions sur la poésie d'Alterman » publié dans le magazine « Akhshav - Maintenant » est une proclamation d'ordre capitale de la révolte du groupe likrate envers l'emphase des poètes classiques. Ce manifeste audacieux critique Nathan Alterman, l'un des poètes les plus connus et les plus estimés de cette époque au pays. Zach critique la rime de la poésie de ce temps là, les alexandrins et le rythme.
Nathan Zach termine son premier cycle en philosophie, va vivre en Angleterre entre 1958 et 1975 pour entreprendre des études du second cycle et faire un doctorat à l'Université d'Essex.
A son retour il est reçu à l'Université de Tel Aviv et ensuite à l'Université de Haïfa comme professeur et Président du Théâtre au Ohel et Camen. Bien de ses poèmes sont mis en musique.
Il épouse pour un temps assez court Assia Haramati et en 2014 il se marie avec Sarah Avital après 40 de ménage commun.
Après son retour d'Angleterre Nathan Zach écrit une poésie politique. Son idéologie est avancée par rapport à la gauche israélienne. Il propose deux états à deux peuples, ce que le parti travailliste adoptera bien plus tard.
Poème mis en musique : Comme l'arbre dans le champ
L'homme est l'arbre dans le champ
Comme l'homme l'arbre pousse
Comme l'arbre l'homme est déraciné
Et je ne sais pas
Où j'étais et où je serais
Comme l'arbre dans le champ
L'homme est l'arbre dans le champ
Comme l'arbre il aspire vers le haut
Comme l'homme l'arbre est brûlé par le feu
Et je ne sais pas
Où j'étais et où je serais
Comme l'arbre dans le champ
J'ai aimé et j'ai haï
J'ai goûté de ci et de là
On m'a enterré dans un lot de terre
Et c'est amer dans ma bouche c'est amer
Comme pour l'arbre dans champ
L'homme est l'arbre dans le champ
Comme l'arbre l'homme a soif
L'arbre a soif comme l'homme
Et je ne sais pas
Où j'étais et où je serais
Comme l'arbre dans le champ
J'ai aimé et j'ai haï
J'ai goûté de ci et de là
On m'a enterré dans un lot de terre
Et c'est amer dans ma bouche c'est amer
Comme pour l'arbre dans champ
L'homme est l'arbre dans le champ
L'homme est l'arbre dans le champ
L'arbre dans le champ