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Qu'il fait bon dans mon moulin
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16 juin 2015

Rencontres sfaxiennes

 

sfaxbig

Rencontre inoubliable

Nous avons rencontré un groupe d’amis sfaxiens au kibboutz Kinneret dans le manoir Ohalo. C’est à l’initiative de Lili TERRANOVA et Livio CASABURO que nos amis se sont décidés à effectuer ce voyage très attendu et si souvent remis.
Nous sommes en contact depuis longtemps, nous échangeons des mails, des diaporamas, des blagues, nos opinions concernant les problèmes d'actualité et surtout nous parlons de Sfax.

Je lis ce qui parait dans le forum sfaxien, ce qu'écrivent mes amis internautes, ils me lisent, ils rient aux larmes des blagues de mon franc frangin Vivi le diablotin qui fait tout pour les faire rire, pour en rire lui-même. Mes amis connaissent mon épouse Gisèle par les photos que nous envoyons et aussi par pas mal de recettes qu'elle partage par mon intermédiaire.
 

Nos amis, membres de la Diaspora Sfaxienne, sont Chrétiens, Musulmans et Juifs. Tout ce petit monde s'entend parfaitement et bien sûr chacun adore la cuisine tunisienne. Sfaxienne de préférence.
Les Chrétiens sont pour la plupart d'origine Sicilienne, Corse, Grecque ou Maltaise. En grande partie ils sont expérimentés en cuisine juive ou arabe captée chez leurs voisins, sans parler de la pâtisserie tunisienne.
Mon amie Marguerite par exemple confectionne avec dextérité du couscous aux boulettes comme on en préparait en Tunisie, sans oublier l'osbana. Des fois elle laisse mijoter pendant toute la nuit une marmite d'harissa bien garnie de coucla, la cocotte bien enveloppée sur un petit feu.
Notre amie se souvient des beignets de Hanouka et des makroud de Pourim.
Nos amis n'oublient jamais de faire des vœux lors de nos fêtes et nous réagissons de même. Quand un ami lit un livre intéressant il pense à l'envoyer aux autres. Chez les Sfaxiens, les copains passent avant tout.
 

Ainsi les sfaxiens ont leur forum sfaxien dans lequel les natifs de Sfax, amis ou alliés peuvent se retrouver et raconter leurs souvenirs, des anecdotes ou échangeant des recettes, ici on est tous chefs cuistots.
Vous connaissez une autre ville qui a sa Diaspora organisée et compétente ou son forum ? Vous connaissez un forum nabeulien, tunisois, soussien ou marseillais ? La Diaspora Sfaxienne est une association qui organise, voyages, réunions et rassemblements pour ses membres, et diffuse une revue annuelle: chacun peut y écrire ses pensées, mémoires, ou même une page d'histoire, y raconter les rencontres entre membres et y envoyer des photos. On n'omet pas non plus d'y citer les évènements survenus, gais ou tristes.
 

Ainsi nos amis ont mit les voiles vers Israël le 14 octobre 2012, juste une semaine après les fêtes locales, ils ont parcouru le pays en long et en large, ont visité Betlehem, Jérusalem, le Saint Sépulcre, Yad va Chem, le Mur des Lamentations, des lieux de cultes, des cathédrales, des synagogues. Ils ont vu Eïn Guédi, ils ont nagé dans la Mer Morte, grimpé en haut de Massada, ont plongé dans le Lac de Tibériade, ont mangé des poissons à Eïn Guev. Et encore ils ont visité Saint Jean d'Acre, Haïfa, le jardin de bahaïes, ont marché le long de l'aqueduc de Césarée pour terminer le parcours à Tel Aviv. Ils ont suivi le parcours du Christ, de Betlemem à Nazareth et Jérusalem en passant par le Jourdain.

Le 14 octobre 2012, Roger Louzon, Vivi Guetta avec leurs épouses Jacqueline et Elisa ont accueilli le groupe français à l'aéroport de Lydda. Roger a retrouvé François Doussaint et les deux ont parlé de sport, le sport sfaxien bien entendu. Je m'imagine leur émotion à l'évocation de leurs équipes de basketball dont ils étaient les capitaines : le JOS et le SRS, Sfax-Railway-Sport, deux organismes très connus. Dans mon enfance je m'introduisais dans le stade Ceccaldi voir les deux équipes s'affronter par une porte attenante à la Compagnie des chemins de fer Sfax-Gafsa qui patronnait l'organisation sportive SRS.

Nous concernant, désirant les voir, nous prenons la route le jeudi 18 octobre, faisons une pause au kibboutz Gazit chez notre fille Limore. D'ici ce n'est pas loin. Nous allons les rencontrer à 19 heures au kibboutz Kinneret. Nous y sommes à l'heure dite. Le GPS nous joue un tour en nous guidant vers une grille fermée; l'ancien portail du cimetière je suppose. Là reposent des personnalités importantes dont la poétesse Rachel Blumsteïn qui a fait des études d'agronomie en France, mais elle est célèbre surtout pour sa poésie, un peu mélancolique car elle n'a jamais eu l'enfant qu'elle désirait tant. Une autre poétesse très renommée y est inhumée; il s'agit de Naomi Shemer auteur de Jerusalem of Gold.

Bon, ayant aperçu en route une enseigne désignant le manoir Ohalo, nous quittons la voiture et allons à pied Gisèle et moi, laissant Vivi dans le véhicule avec un autre plaisantin, le GPS. Nous arrivons à l'entrée au bout de cent cinquante mètres. Magui nous attend dans l'allée menant au manoir Ohalo en compagnie de Jacob le guide. Nous tombons illico dans les bras l'un de l'autre et ensuite c'est Gisèle qui serre dans ses bras Magui et les embrassades n'en finissent pas. Gisèle va chercher la voiture où Vivi doit nous attendre.

Au réfectoire nous rencontrons Lili et Denise nos amies qui poussent des petits cris :
- Mon Vivi, mon Vivi, quel bonheur.
Denise et son mari Jean Kohel habitaient l'immeuble Kria dans notre voisinage. Lili est l'amie et compagne de travail de ma cousine Esther. Livio Casaburo arrive et après lui c'est Colette armée d'une bonne humeur contagieuse. Nous faisons la connaissance de Cosette, la fille de notre proviseur M. Jourdan et aussi la sœur de Michèle l'ex-présidente de la DS. Notre rencontre se passe comme si nous nous connaissions depuis toujours. Véronique est reconnue de suite par Vivi. Elle se présente : Véronique Perrin. Comme elle ressemble à son père notre professeur de sport à qui nous devons tant. Elle a même son allure sportive et ses cheveux noirs. Ce cher M. Perrin.

ll y a aussi Guy Travère bien connu par ses articles excellents dans la revue de la DS.
Fred Cachat, le fils de Marlène et Michou se présente. Un beau gars. Son grand-père est le célèbre M. Cachat directeur de notre école de Moulinville, une école où la discipline et l'ordre régnaient. Sa grand-maman la directrice de l'école des filles est rappelée et aimée de ma frangine qui l'a connue de près.
 

Marlène Cachat la maman est aussi ma correspondante, tiens la voilà qui arrive. Elle a perdu Michou son mari en décembre 2011, Michou que je connaissais… Quelle peine !
C'est le moment où Aldo et Blanche Catania arrivent juste après une douche bienfaisante. Blanche élancée et d'allure sportive, est la fille de notre pharmacien. Aldo l'infatigable administrateur du forum sfaxien était un élève de ma classe. Il était bien gentil avec son tablier noir et ses cheveux de la même couleur.
Il y a aussi la nièce de M. Boublil le tailleur qui fournissait du travail à mon beau-père Yéouda.
Nos chers amis, ils sont tels que nous les imaginions. Ils paraissent frais et dispos, et rien ne laisse voir qu'ils viennent de faire un voyage de 200 km, avec des pérégrinations à pieds, dont l'escalade de Massada à une température de 38 degrés… Pour nous, pour eux c'est un moment de bonheur.

Nous nous installons dans la salle d'accueil devisant, riant, racontant des anecdotes tout en perçant l'écorce les gloubs, ces pépites de tournesols et en buvant de l'orgeat fraiche. Beaucoup d'éclats de rire. Quelle belle humeur ! Je les félicite ces amis dont une bonne partie a dépassé 70 ans et certaine frise les 82. Que de volonté ! Faire ce parcours en Israël, c'est surtout pour les jeunes, mais les Sfaxiens, vous savez ne vieillissent pas, ils prennent de l'âge oui, mais ils resteront toujours jeunes de cœur et d'esprit. Je leur souhaite de réaliser beaucoup de voyages… . 

 Dans cette rencontre il y a beaucoup d'amour et d'affection des deux côtés.
Nous nous quittons après des heures passées ensemble, le temps s'est envolé sans que l'on s'en aperçoive. Nos amis dans leur grande gentillesse ne nous ont pas montré un signe de fatigue et c'est avec peine que nous nous séparons avec des promesses de se revoir. Ce n'est qu'un au revoir, mes frères, oui nous nous reverrons…

Blanche propose de nous accompagner à notre voiture et c'est tout le groupe qui nous fait cortège, Magui soutenant Vivi. Cette soirée pleine de joie et de gaieté se termine mais continue dans nos discussions à la maison, dans nos e-mails et au forum sfaxien. Nous serions revenus le lendemain passer encore un moment ensemble à Eïn-Guev et partager avec nos amis un repas de poissons Saint Pierre, mais la route n'est pas bonne et Vivi s'est déjà trop fatigué. Nous renonçons donc.

Le vendredi c'est Forunée Masri Labi, Raphaël et Daisy Labi qui rejoignent le groupe.
Roger Louzon et Vivi Guetta viennent leur faire leurs adieux dans leur hôtel à Bat-Yam dans les alentours de Tel-Aviv.

En conclusion rien de tel que l'amitié pour nous remplir de joie, d'allégresse et nous donner des pensées positives. Vivement la prochaine rencontre. C'est promis.

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